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Libération

Peu bavards, les «hommes du président» font bloc

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Quatre proches de Sarkozy à l’Elysée ont été interrogés par le juge Gentil, sur des points liés aux agendas présidentiels.
publié le 7 novembre 2012 à 22h31

Quand ils sont confrontés à la justice, les «hommes du président» ne sont pas très bavards. Le 2 octobre, ils sont quatre proches de Sarkozy au siège de la brigade financière, convoqués comme témoins par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil dans le cadre du dossier Bettencourt. Il y a là Xavier Musca, ex-secrétaire général de l'Elysée. L'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog. Ainsi que Patrick Ouart, conseiller justice de l'ex-président (2007-2009) et son successeur Jean-Pierre Picca. Tous rechignent à répondre. Me Herzog refuse, «secret professionnel» oblige. Alors les enquêteurs parlent pour eux.

Entre leurs mains, des extraits des agendas (toujours ces fichus agendas…) saisis dans les bureaux de Sarkozy le 3 juillet. Entre 2008 et 2011, le juge a relevé une petite dizaine de réunions entre le chef de l’Etat et ses conseillers, coïncidant à chaque fois avec des moments clés de l’affaire Bettencourt. Réunions de crise pour désamorcer la bombe avant qu’elle n’explose trop près de l’Elysée ? Points judiciaires sur une affaire en cours ?

«Expert». Celle du 14 décembre 2011 à 12 h 45, en présence de Ouart, Herzog, Picca et Musca, intrigue particulièrement les enquêteurs. Ce jour-là, Patrice de Maistre, ex-chambellan de Liliane Bettencourt soupçonné d'avoir été un porteur d'enveloppes pour la campagne 2007, est arrêté. «A l'automne 2011, Nicolas Sarkozy m'a confirmé sa décision de se présenter à la présidence», justifie Xavier