Jean-Vincent Placé a encore fait boum. Après les remous communistes, le chef de file des sénateurs écologistes a provoqué vendredi une nouvelle brusque montée de tension dans la majorité. «Placé tournait en boucle depuis vingt-quatre heures, attendant qu'un journaliste le reprenne», confie un dirigeant de son parti. «Jean-Vincent», que Daniel Cohn-Bendit avait qualifié de «Richelieu des verts», a fini par se lâcher vendredi à l'aube sur Radio Classique : «Nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement», a-t-il lancé, campant un général à l'écoute du malaise qui monte dans les troupes écologistes depuis quelques semaines. En plus des pommes de discorde du nucléaire et de la construction de l'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes (lire ci-contre), le tout nouveau «pacte de compétitivité», présenté mardi et reportant a priori la fiscalité écologique à l'horizon 2016, passe très mal dans les rangs d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). D'ailleurs, jeudi, le sénateur de l'Essonne s'épanchait déjà auprès de Libération: «La machine à sortir du gouvernement est enclenchée depuis deux jours», confiait-il. Pour lui, François Hollande et Jean-Marc Ayrault sont désormais «sur un axe centriste et libéral, jospino-balladurien qui est a-écolo» dans lequel, «forcément, communistes et écologistes ne peuvent se retrouver».
Les humeurs de Placé seraient peut-être passées inaper