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Enquête

Verts : le chiffon rouge de la démission

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Relayant le malaise d’EE-LV au sein de la majorité, le sénateur Jean-Vincent Placé a évoqué ses doutes sur la participation des écologistes au gouvernement. Avant de rétropédaler.
La ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, l’écologiste Cécile Duflot, et le patron des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, le 23 juin, à Paris. (Photo Vincent Nguyen. Riva Press pour Libération)
publié le 9 novembre 2012 à 22h16

Jean-Vincent Placé a encore fait boum. Après les remous communistes, le chef de file des sénateurs écologistes a provoqué vendredi une nouvelle brusque montée de tension dans la majorité. «Placé tournait en boucle depuis vingt-quatre heures, attendant qu'un journaliste le reprenne», confie un dirigeant de son parti. «Jean-Vincent», que Daniel Cohn-Bendit avait qualifié de «Richelieu des verts», a fini par se lâcher vendredi à l'aube sur Radio Classique : «Nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement», a-t-il lancé, campant un général à l'écoute du malaise qui monte dans les troupes écologistes depuis quelques semaines. En plus des pommes de discorde du nucléaire et de la construction de l'aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes (lire ci-contre), le tout nouveau «pacte de compétitivité», présenté mardi et reportant a priori la fiscalité écologique à l'horizon 2016, passe très mal dans les rangs d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). D'ailleurs, jeudi, le sénateur de l'Essonne s'épanchait déjà auprès de Libération: «La machine à sortir du gouvernement est enclenchée depuis deux jours», confiait-il. Pour lui, François Hollande et Jean-Marc Ayrault sont désormais «sur un axe centriste et libéral, jospino-balladurien qui est a-écolo» dans lequel, «forcément, communistes et écologistes ne peuvent se retrouver».

Les humeurs de Placé seraient peut-être passées inaper