Le maire de Sevran, ville pauvre de banlieue parisienne, a reçu samedi des marques de sympathie des écologistes mais aussi au sein du gouvernement avec Manuel Valls, au terme d’une première nuit de grève de la faim devant l’Assemblée nationale pour appeler l’Etat au secours.
Depuis vendredi 17h00, l'élu EELV, qui a dit sa crainte de devoir «mettre la clé sous la porte», a entamé une grève de la faim, qu'il compte poursuivre jusqu'à mardi. Au-dessus de sa tente sur un trottoir, il a suspendu une banderole: «Les budgets des communes pauvres ont besoin de solidarité face à la crise».
«Je n'ai plus le choix»
Ce geste spectaculaire est assumé par cet élu qui réclame cinq millions d'euros pour sa commune de 51.000 habitants, enclavée, gangrénée par le chômage et la misère, confrontée au trafic de drogue: «J'ai plus le choix, je dois me battre pour ma ville. Et de l'argent il y en a en Île-de-France: nous sommes dans une des zones d'Europe les plus riches avec des maires qui sont assis sur des coffres-forts, il faut donc partager les richesses.»
Alors qu'un débat parlementaire est prévu lundi et mardi sur le sujet, Stéphane Gatignon demande une hausse de 180 millions d'euros, et non de 120 MEUR comme le prévoit le gouvernement, de la Dotation de solidarité urbaine (DSU), que verse l'Etat aux communes. Il réclame aussi le doublement de la Dotation de développement urbain (DDU) réservée aux communes modestes, «de 50 à 100 millions d'euros», alors que le gouvernement a annonc