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Analyse

François Hollande, un bail impopulaire

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L’Elysée sait que la conférence de presse du Président, aujourd’hui, ne suffira pas à redorer son blason. Et préfère tabler sur la durée.
François Hollande le 25 octobre 2012. (Photo Reuters)
publié le 12 novembre 2012 à 22h26

Sans prendre trop de risques, on connaît déjà le résultat sondagier de la première conférence de presse de François Hollande, qui se tient cet après-midi dans les salons de l'Elysée : le chef de l'Etat restera impopulaire. Même si on ne peut exclure que cet exercice de communication produise un (petit) sursaut dans l'opinion publique, tous les sondeurs joints par Libération produisent la même analyse : la crise économique et sociale empêche aujourd'hui d'envisager un retour à bonne fortune avant longtemps.

A l'Elysée, on ne se fait d'ailleurs aucune illusion. «Le Président s'est préparé à cela. Il savait que le début de son quinquennat serait très difficile. Il n'a pas été pris par surprise», assure un conseiller. Ses proches répètent à l'envi que cette crise de confiance n'a produit aucun effet sur lui. «Il est toujours aussi tranquille, calme et libéré», ajoute ce conseiller. Cette conférence de presse n'y changera probablement rien. «Dans l'opinion publique, il y a un besoin de pédagogie et de fixer le cap, notamment après l'annonce du pacte sur la compétitivité», poursuit ce même conseiller, qui récuse d'avoir à assumer «un tournant» et encore moins «un reniement». Ce sera en tout cas l'enjeu de l'allocution que doit prononcer Hollande en préambule de sa conférence.

Trajectoire. Même si dans l'entourage du chef de l'Etat, on reconnaît ouvertement que l'exécutif a de sérieux problème de communication et