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Jean-Luc Mélenchon calcule son «contre-budget»

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L'ex-candidat à la présidentielle a présenté ce lundi à Paris un document intitulé «Nous, on peut». Entame d'une semaine chargée qui le conduira samedi manifester avec les écologistes contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
publié le 12 novembre 2012 à 17h35

Ne pas s'enfermer dans le rôle de simple agitateur. Parce qu'il sait bien qu'au-delà du verbe, qu'il a fort haut, l'alternative politique s'incarne aussi par une alternative budgétaire, Jean-Luc Mélenchon a présenté ce lundi après-midi à Paris «Le contre-budget» du Parti de gauche (voir document ci-dessous). Un programme d'une vingtaine de pages, qui générerait 30,3 milliards d'économies, soit «autant que le gouvernement Ayrault». Mais c'est bien là le seul point commun entre la politique de l'actuel gouvernement et l'option Mélenchon, décrite dans l'introduction comme «un budget de classe».

On y retrouve bien sûr une grande partie du programme présidentiel «L'humain d'abord». Le Parti de gauche y préconise une «révolution fiscale» avec un renforcement de l'impôt sur le revenu via la création de 14 tranches, mais aussi un Smic porté à 1 700 euros brut ou un salaire maximum limité à 20 fois le salaire médian, le respect d'une «règle verte» ou le remboursement des aides publiques quand des entreprises viables licencient. Et, pour l'éducation «au sens large», c'est 14,9 milliards d'euros supplémentaires qui seraient mobilisés dès la première année. Prenant largement ses distances avec «l'aberrant rapport Gallois», que Jean-Luc Mélenchon mettrait bien «à la poubelle», son «contre-budget» préconise une «TVA grand luxe»