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TRIBUNE

Au futur président de l’UMP : rendez-nous une droite normale

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par Madjid Si Hocine, Animateur de l'Egalité d'abord !
publié le 14 novembre 2012 à 19h06

De nombreux pays démocratiques s’organisent autour de deux pôles, un plus conservateur et un plus social, classiquement désignés chez nous par la droite et la gauche. Nous nous étions habitués à devoir, lors du vote au second tour, trancher entre une droite et une gauche bien différenciées mais qui avaient peu à voir avec leurs extrêmes respectifs. Ces dernières années, et surtout la campagne présidentielle, ont désarçonné une partie des électeurs traditionnels de la droite mais aussi tous ceux qui aiment suivre le débat politique et qui, sans forcément partager les convictions du bloc conservateur, ont un respect républicain pour leurs opinions.

Dimanche, les militants de l’UMP désigneront leur président, c’est l’occasion d’une refondation idéologique et politique. Moment capital pour ce parti qui n’a que 10 ans et dont vient de s’éloigner une partie des centristes en fondant l’Union des démocrates et indépendants (UDI) autour de Jean-Louis Borloo. Comment ne pas les comprendre quand le débat idéologique et les propositions tournent autour de la place de l’islam en France, des immigrés ou du «cancer des assistés» ?

Aujourd’hui, nombre d’anciens thuriféraires de l’ex-président, qui furent parfois ses ministres, ont esquissé un succédané de droit d’inventaire paraissant souvent tard venu et, au pire, indécent. Tous les observateurs attendent donc avec gourmandise ou anxiété de connaître le nom de celui qui sortira du chapeau.

Au même moment, la catastrophe économique annoncée fa