Menu
Libération
Enquête

Au PS, les trois nuances du oui au mariage gay

Article réservé aux abonnés
En coulisse, l’union des couples homosexuels, mais surtout leur filiation, divise les députés socialistes, avant l’examen du texte par l’Assemblée fin janvier.
publié le 14 novembre 2012 à 20h26
(mis à jour le 15 novembre 2012 à 15h02)

Manifestation devant l’Assemblée en faveur du mariage pour tous, le 7 novembre 2012.(Photo Bruno Charoy pour Libération)

Certains ne comprennent même pas pourquoi «ça fait polémique», d'autres n'avalent pas le morceau. Les députés socialistes se rassemblent régulièrement pour parler du mariage pour tous. A huis clos. Les réunions virent parfois à «la thérapie de groupe», glisse un habitué. Certains assistent aussi aux auditions, organisées chaque jeudi, jusqu'à décembre, par la commission des lois où vont défiler psys, religieux, avocats, associations, sur le projet de loi du gouvernement qui sera examiné à l'Assemblée le 29 janvier. «En plus de ces auditions publiques, c'est utile d'avoir un espace de parole libre, sans avoir à s'expliquer devant la presse. L'intimité est en jeu, ce n'est pas un débat ordinaire», explique Corinne Narassiguin, députée des Français de l'étranger et chargée du groupe de travail interne au PS.

Car le débat traverse aussi les rangs de la majorité. Et le texte du gouvernement - «un texte identitaire», d'après Bernard Roman, député du Nord et questeur de l'Assemblée - ne fait pas l'unanimité. «Il n'y a pas de fronde, pas d'hostilité, mais, pour certains, une recherche de conviction», décrypte Erwann Binet, député de l'Isère et rapporteur du texte. «Sur ces sujets de société, chacun se sent concerné. La famille, le couple, ce sont des cordes sensibles. On se sent en droit de s'exprimer. Pas besoin d'