Menu
Libération

Droite : la tentation de la dérive

Article réservé aux abonnés
publié le 14 novembre 2012 à 19h06

Personne ne peut sérieusement risquer un pronostic sur l’issue du match Jean-François Copé - François Fillon pour le contrôle de l’UMP.

Ce sont les adhérents qui voteront dimanche, pas les électeurs. Seront-ils 100 000, 150 000 ou 200 000 ?

Nul n’en sait rien, puisque les multiples sondages publiés portent, eux, sur les sympathisants. On sait pour qui penchent les électeurs de l’UMP - pour Fillon - on ne sait pas ce que choisiront les militants. Depuis que les socialistes ont organisé une primaire, leurs adhérents votent comme leurs électeurs, c’est l’effet des primaires ouvertes. Chez les écologistes, avec une primaire fermée réservée aux militants et aux très proches, les adhérents ont préféré Eva Joly à Nicolas Hulot, à l’inverse des électeurs. Donc, aucune certitude sur le nom du vainqueur à quelques jours du scrutin.

En revanche, on discerne parfaitement après deux mois de campagne ce qui différencie François Fillon de Jean-François Copé : l’ancien Premier ministre veut incarner un parti de rassemblement et d’alternance, alors que l’actuel secrétaire général de l’UMP personnifie un parti de clivages et d’identité. François Fillon ayant été cinq ans Premier ministre ne cache pas que la présidence de l’UMP constitue pour lui une simple marche vers l’investiture à la candidature élyséenne en 2017.

Jean-François Copé a le même objectif en tête mais a d’abord besoin de s’assurer du contrôle de l’UMP pour pouvoir légitimer par la suite une candidature présidentielle. François Fil