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Libération

L’Elysée fait son Etat des lieux

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Durant deux heures et demie, le Président s’est livré à la défense du bilan de son premier semestre.
par SERVICES FRANCE, ÉCONOMIE et MONDE
publié le 14 novembre 2012 à 19h03

Pour sa première conférence de presse du quinquennat, François Hollande s’est livré hier à un plaidoyer des actions engagées depuis six mois. Il a défendu les conclusions du rapport Gallois. Au passage, il a tancé son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, polémiquant avec la droite sur le terrorisme. Et surtout, il a renvoyé aux calendes grecques le droit de vote pour les étrangers aux municipales.

Droit de vote des étrangers Une prudence en forme de recul

François Hollande a quasi enterré le droit de vote des étrangers aux élections locales. Entamée par un soupir, tant il était certain que la question lui serait posée, sa réponse a été ferme: le référendum est exclu (il l'avait évoqué lors du débat télévisé face à Nicolas Sarkozy en avril, entre les deux tours de la présidentielle), et seule la certitude d'une majorité des trois cinquièmes au Congrès le pousserait «à prendre (ses) responsabilités». L'appel aux centristes voire à une frange de la droite, est donc clair, aussi limpide que l'extrême prudence de Hollande sur le sujet. Répondant à une première question, il a répété un peu scolairement le processus d'adoption d'une réforme constitutionnelle, aboutissant au constat que «cette majorité nécessaire pour voter un tel texte n'est pas constituée». Relancé par une deuxième question, le chef de l'Etat a expliqué qu'il ne souhaitait «pas diviser les Français» excluant toute hypothèse d'une consultation populaire : «Un référendum en ce moment? Un référendum vu l'état du pays? Vous croyez que je vais prendre