Au menu, c'est contrition. Elle est subtile mais bien présente, lundi midi, à la table du ministre de la Défense. A la veille du grand oral présidentiel, Jean-Yves Le Drian, un hyperfidèle de François Hollande, truffe son exposé de signaux qui ne trompent pas sur les six derniers mois : «Peut-être qu'on ne l'a pas assez dit», répète-t-il une demi-douzaine de fois. Avant de remplacer la formule par un souhait pour l'avenir : «Peut-être qu'il faudrait qu'on dise plus…» Pour la gauche hollandaise, diriger autrement devait suffire, remettant la communication «à sa place» après l'hystérie sarkozyste. Mais à l'issue d'un semestre brouillon et bruyant, l'exécutif a fini par prendre le problème au sérieux.
Un diagnostic unanime
Difficile de trouver un ministre qui ne partage pas l'analyse de Le Drian. «On a cru que la présidence normale, ça voulait dire ne plus faire de com. Mais la politique, c'est aussi de la mise en scène», pointe une ministre. A l'Elysée, on reconnaît que, depuis l'été, les «batailles» de communication ont été perdues face à la droite. Hollande lui-même a appelé à plus de pédagogie lors du dernier Conseil des ministres : «Moi-même, j'en prendrai toute ma part.» Une manière de ne pas se dédouaner.
La liste est longue : les ministres qui se contredisent, les interventions télé de l'exécutif qui n'impriment pas dans l'opinion ou des séquences trop riches, donc peu lisibles. «Quand, dans la même semaine, on fait le pa