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Récit

Renvoi d’assesseurs entre Fillon et Copé

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UMP . Chaque camp tente de prévenir la fraude lors de l’élection du président du parti, dimanche.
François Fillon, le 12 novembre, lors de son meeting parisien. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 14 novembre 2012 à 22h21

Dans la dernière ligne droite, la campagne pour la présidence de l’UMP prend un tour de plus en plus agressif. La confiance est tellement dégradée que, dans les deux camps, on ne cache pas ses inquiétudes quand à la régularité des opérations de vote. Près de 300 000 électeurs sont convoqués dimanche dans toutes les circonscriptions de métropole et d’outre-mer. Au total, plus de 600 bureaux de vote ont été prévus.

Réservée aux seuls adhérents, cette élection échappe à tout contrôle légal ou réglementaire. C'est le parti politique, et lui seul, qui en fixe les modalités. Les cadres de l'UMP connaissent toutes les figures de la fraude, même s'ils ne peuvent rivaliser avec les experts du PS dont les prouesses au congrès de Reims (2008) ont défrayé la chronique. «Celui qui prétend n'avoir jamais truqué - ou un peu arrangé - une petite élection de délégué de circonscription vous raconte des histoires», confiait mardi, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, un vieux renard du RPR.

«Cadenas». Mais si le risque existe, chacun convient que la triche à l'ancienne n'est plus si facile. «Cette élection va se faire sous le regard des médias. Le bourrage des urnes, ça sera compliqué», se rassure un proche de Fillon. Sur ce point, les copéistes affichent la même confiance : «Il y aura deux assesseurs pour chacun des candidats dans chaque bureau de vote et toutes les urnes seront équipées de deux cadenas avec deux clés différentes.»

La situation