Il les a remerciés de leur «solidarité» et eu droit à des applaudissements nourris. «Manuel était un peu groggy. Il avait besoin de vérifier si sa popularité n'était pas entamée», confie un député de la majorité. «C'était pour lui dire : on est avec toi», poursuit un autre. Hier matin, Manuel Valls venait devant le groupe PS à l'Assemblée pour présenter sa réforme des modes de scrutin. Mais au lendemain de son premier faux pas dans l'hémicycle - «Le retour du terrorisme, c'est vous» , a-t-il asséné à l'UMP -, le ministre de l'Intérieur s'est rassuré : les troupes socialistes le plébiscitent toujours.
Depuis cet été, sa cote de popularité au PS grimpe autant que celle qui le porte très haut dans l'opinion. Il n'est pourtant pas si loin le temps où on taxait le camarade Valls de «droitier» dans la famille socialiste. Jouant la carte blairiste, il était même soupçonné d'être prêt à céder aux sirènes de l'ouverture sarkozyste…
Fin août, université d'été du PS à La Rochelle : transpirant et s'époumonant, Valls et son uniforme de «premier flic de France» emballent les militants socialistes sur «l'ordre républicain», la «nation» et la «sécurité». Même refrain applaudi au congrès de Toulouse fin octobre : «L'autorité, la sécurité ne sont pas de droite parce qu'ils ont échoué», lance-t-il. Depuis, ils sont nombreux les responsables PS à louer les qualités du ministre.
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