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Libération

Une complicité inattendue

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Autrefois opposés, Hollande et Valls ont appris à s’apprécier.
publié le 14 novembre 2012 à 22h41

Rarement la géographie aura aussi bien décrit la réalité du pouvoir. Sauf peut-être au temps d’un Claude Guéant ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, jamais la Place Beauvau n’a semblé aussi proche de l’Elysée qu’aujourd’hui. Pourtant Manuel Valls n’est pas un hollandais historique. Ni de cœur ni de raison. Il n’a jamais fait partie du premier cercle. Et a mené de nombreuses guérillas contre l’ancien premier secrétaire.

Mais aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur peut se prévaloir d'une relation privilégiée avec le chef de l'Etat. En tout cas beaucoup plus intense que ce que laisse à penser leur tête-à-tête bimensuel. Il se passe peu de jours sans que Valls échange quelques SMS avec Hollande. Sur les sujets de sécurité, mais également sur la situation politique en général. «La relation avec le Président est très dense et déborde de son champ de compétence», avance l'entourage du ministre. «Valls peut avoir de l'influence sur le Président, reconnaît-on dans l'entourage du chef de l'Etat, mais dire que Hollande est sous influence de Valls, c'est un non-sens complet car le Président aime diversifier ses sources d'information et décide toujours tout seul.»

Plume. Les deux hommes se sont apprivoisés. D'abord sous Lionel Jospin, au petit déjeuner du mardi matin. Valls était porte-parole, Hollande premier secrétaire. Puis après le 21 avril, les chemins se sont séparés pour se retrouver au lendemain du 1er tour de la primai