Le président de la République a été obligé hier de recadrer le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, après ses propos accusant la droite d'être responsable du «retour du terrorisme» en France et devant l'opposition qui a tiré à boulets rouges. «Si je puis donner ce conseil et aux uns et aux autres, à ceux qui sont aujourd'hui au gouvernement, à ceux qui sont dans l'opposition : ne perdons pas notre temps, ne nous divisons pas, ne polémiquons pas, ne cherchons pas à utiliser je ne sais quelle phrase à des fins de politique intérieure. C'est trop grave», a-t-il martelé lors de sa conférence de presse(lire pages 2-7). Hollande a rappelé que «la lutte contre le terrorisme est une question qui doit rassembler toutes les forces politiques et tous les Français».
La polémique a explosé hier à l'Assemblée nationale lorsque Valls est sorti de ses gonds en réponse au député UMP Eric Ciotti, qui mettait en cause le gouvernement sur les «mauvais» chiffres de la délinquance publiés par le Figaro. «C'est vous qui avez échoué, et les Français aujourd'hui paient dix ans d'une politique de sécurité faite de lois qui n'ont servi à rien, qui n'ont pas été appliquées», a contre-attaqué Valls, véhément. «L'esbroufe, c'est vous, l'échec, c'est vous, la hausse de la délinquance, c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes, c'est vous», a tonné le ministre, qui a fini par l'accusation retentissante : «Le retour du ter