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A Lyon, les militants UMP pour ou contre un candidat «clivant»

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publié le 18 novembre 2012 à 15h59

Samantha a 22 ans, elle est animatrice socio-culturelle dans la banlieue lyonnaise. Bernard, consultant, en a 64. Elle est petite-fille d’immigrés espagnols. Il appartient à la grande bourgeoisie lyonnaise. Tous deux ont voté pour François Fillon ce matin au siège de la Fédération UMP du Rhône.

« Je me bats dans mon parti pour combattre les idées sur la banlieue et je ne supporte pas qu'on les utilise à des fins électoralistes », explique Samantha, allusion aux déclarations de Jean-François Copé sur les musulmans qui s'en prendraient aux mangeurs de petits pains au chocolat pendant le ramadan. « Copé est plus clivant », affirme également Bernard. Il « braque les gens sur les sujets de société », alors que « Fillon est plus capable de faire passser des messages à tout le monde ». « Les réformes se font à partir du centre », ajoute-t-il.

Olivier 35 ans, directeur d'un site logistique a aussi voté Fillon, mais « par défaut ». « J'étais pour Bruno Le Maire; j'ai fait sa campagne de récolte des parrainages. Il a échoué à 200  voix près », regrette-t-il. Ce qu'il appréciait, chez Le Maire, c'est son côté « modéré, rassembleur ». Olivier aimait bien Copé « il y a cinq ans ». «Aujourd'hui, explique-t-il, je suis en désaccord avec son choix de droitiser et de cliver avec des grosses ficelles comme l'histoire du pain au chocolat ». Ce côté « politiquement incorrect » est justement ce qui séduit Sté