Le militant UMP est matinal. Au siège de la fédération UMP de l'Hérault, à Montpellier, le bureau de vote vient à peine d'ouvrir en ce dimanche gris, et c'est déjà la queue. Odeur de café chaud, piles de bulletins Copé-Fillon de même hauteur, enveloppes roses pour le choix des motions et grises pour « la charte des valeurs » du parti, plus deux isoloirs à rideaux verts pour se déterminer... En dehors de quelques jeunes pousses militantes qui veillent au bon déroulement du scrutin, rares sont les électeurs de moins de 60 ans.
Joël, 62 ans, n'a pas hésité : « Copé bien sûr ! Plus jeune, plus de peps, plus présent. » Mais ce qu'il souhaite « par dessus tout, c'est le retour de Sarko ». Ce choix est aussi celui d'Arnaud Julien, jeune patron de cette fédération UMP, venu voter ici avant sa tournée des bureaux de vote du département. Il prédit que le courant de la « droite forte » va faire un tabac localement. Parmi les premiers électeurs montpelliérains, les votes sont pourtant assez partagés. Bernard, cadre bancaire de 59 ans arrivé en tenue de cycliste, explique qu'il « n'aime pas les gesticulations de Copé ». Il choisit donc Fillon et le courant de « la droite sociale de Laurent Wauquiez ». L'important à ses yeux est de « tourner la page Sarkozy car c'est à cause de lui qu'on a perd