Menu
Libération

«Il était temps que ça s’arrête»

Article réservé aux abonnés
La campagne, violente, risque de laisser des traces chez les militants.
publié le 18 novembre 2012 à 22h26

Ils étaient 300 000 appelés aux urnes hier pour désigner le président de leur parti. Supporteurs de Fillon ou fans de Copé, ils ont participé à un scrutin à l’enjeu inédit pour le parti de droite.

A Paris «Si c’est lui qui passe…»

Sur les étagères de la petite permanence, un buste du général de Gaulle semble toiser les opérations. Les adhérents poussent la porte du local du IXe arrondissement à flux continu. La pièce est exiguë. Entre les deux isoloirs, le bureau où on tient la liste d'émargement et les trois urnes (pour l'équipe dirigeante, les mouvements et l'approbation de la «charte des valeurs»). On se presse, parfois la queue s'allonge dans la rue.

A côté de la conseillère de Paris Delphine Burkli, responsable du bureau de vote, deux assesseurs, représentant chacun un candidat. Le filloniste, surnommé «le Niçois» (en référence aux Alpes-Maritimes, fief d'Eric Ciotti et de Christian Estrosi, tous deux pro-Fillon), assure qu'il n'y a «pas de tension ici».

Aurélie, avocate de 31 ans, a préféré Fillon, «le plus rassembleur à droite, posé et calme, ce qu'il nous faut en ce moment». Pour elle, le parti, inévitablement, se réconciliera : «On est de bons petits soldats à droite, on se mettra en rang.» Philippe et Pascale, cadres dirigeants dans la logistique et l'énergie, auraient pourtant préféré que les dirigeants «se mettent d'accord entre eux : Fillon président et Copé secrétaire général». Ils ont trouvé la campagne