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Récit

UMP: Copé et Fillon se disent en tête et dénoncent des fraudes

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Alors que Copé assure avoir été élu président du parti, Fillon annonce avoir une avance de 224 voix et prévient: «Je ne laisserai pas voler la victoire aux militants.»
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, le 18 novembre 2012 à Paris (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
publié le 18 novembre 2012 à 22h27
(mis à jour le 19 novembre 2012 à 1h04)

Congrès de Reims, version droite. L'élection interne à l'UMP pour désigner le nouveau président du parti vire à l'énorme sac de noeuds. Tandis que toute la soirée, l'écart est resté extrêmement serré entre les deux candidats à la succession de Nicolas Sarkozy, voilà que chacun s'accuse mutuellement de fraudes et revendique la victoire pour Copé, et, pour Fillon, une avance qui serait désormais déterminante.

Il est 23h30 lorsque Jean-François Copé descend du dernier étage du siège du parti, rue de Vaugirard. «Les militantes et les militants de l'UMP viennent aujourd'hui de m'accorder une majorité suffisante et de m'élire comme président», annonce-t-il, exprimant sa «grande reconnaissance et [sa] grande émotion». Il va jusqu'à lancer un appel à son rival: «Je souhaite dès maintenant que l'on travaille main dans la main.» D'après son ami Christian Jacob, chef des députés UMP, son avance serait de 1058 voix si l'on écarte les bureaux de vote posant problème, ou de 508 si on les prend en compte.

«Je ne lâcherai rien»

Alors que les partisans de Copé, emballés, chantent la Marseillaise et crient victoire dans le hall, Laurent Wauquiez, lieutenant de François Fillon, est venu rencontrer la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales de l'UMP (Cocoe). «A ce stade, 14 départements ont été validés. Personne ne peut prétendre avoir gagné, sauf à vouloir forcer la main du destin», freine le candidat à la vice-présidence de l'UMP. Wauquiez joue la modes