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Libération
Reportage

Bartolone invite les retraités étrangers à l’Assemblée

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Droits . Le chef du Palais-Bourbon a annoncé hier, dans un foyer de Bobigny, la création d’une mission d’information sur les vieux immigrés.
publié le 19 novembre 2012 à 21h36

Claude Bartolone frappe à la porte de la chambre A402. Le vieil Algérien qui lui ouvre est arrivé en France en 1974. Il a 67 ans et vit dans le foyer Adoma de Bobigny, le premier créé en Seine-Saint-Denis pour l'accueil des travailleurs immigrés, en 1959. A l'époque, les chambres faisaient 4,50 m2, une vingtaine aujourd'hui. Le président de l'Assemblée nationale s'engouffre dans le studio. Dans une vitrine, l'homme, qui travaillait dans la fabrication de machines à coudre industrielles, a disposé des photos de ses enfants - qui vivent tous dans le département -, quelques bijoux et un vieux billet de 50 francs. «C'est très sympathique à vous de nous recevoir», glisse Bartolone pour entamer la conversation.

«Rolls». C'est une sortie symbolique hors de l'hôtel de Lassay pour le président de l'Assemblée. La première du genre. Les dorures du Palais-Bourbon sont loin, même si le foyer a été entièrement rénové. «On visite la Rolls des foyers», sourit «Barto». Qui explique : «Je ne voulais pas faire du misérabilisme.»

Il proposera aujourd'hui la création d'une mission d'information sur les vieux immigrés lors de la conférence des présidents (1). Un cadre «solennel» : à titre d'exemple, les précédents travaux ont porté sur les lois mémorielles, la fin de vie, l'utilisation des OGM ou les signes religieux à l'école…

«Ces immigrés font partie des invisibles de la République, confie-t-il en marge de sa visite, sans ca