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Entre le PS 2008 et l'UMP 2012, un air de déjà-vu ?

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La crise à l'UMP rappelle de façon troublante le congrès socialiste d'il y a quatre ans... jusqu'à un certain point.
Martine Aubry et Ségolène Royal, le 26 novembre 2008, au siège du PS. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 19 novembre 2012 à 18h07

Il ne manque plus qu'un escalator (1). Et l'annonce de plaintes en justice mais la semaine est encore longue. Sinon on s'y croirait presque: entre le fiasco électoral de l'UMP dimanche soir et le congrès socialiste de Reims de 2008, toute ressemblance n'est pas purement fortuite. «Ça me rappelle des choses», a d'ailleurs glissé Ségolène Royal lundi après-midi. Pour l'ancienne rivale de Martine Aubry, à qui le Parti socialiste a échappé pour 102 petites voix d'écart dealées sur tapis vert après une nuit de vote rocambolesque et trois jours de chaos, «quand on tient les rênes de l'appareil, c'est toujours plus facile d'arranger les résultats». Ou comment faire d'une pierre deux coups: accuser Jean-François Copé et… Martine Aubry d'avoir triché (une fois encore, quatre ans et une présidentielle plus tard).

Fillon, dans le rôle d'Aubry ou de Royal ?

A entendre la présidente de Poitou-Charentes donc, si Copé = Aubry alors François Fillon = Ségolène Royal. Comme elle en 2008 (une fois Bertrand Delanoë sorti du jeu), l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait en effet les faveurs de sympathisants de l’UMP. Pourtant, de façon plus impressionniste, c’est plutôt à Martine Aubry que François Fillon fait penser: plus ou moins contraint de se présenter et plus ou moins à l’aise dans les baskets d’un chef de parti, multipliant les pépins de santé au fil