Et pendant ce temps-là, l'Union des démocrates et indépendants (UDI) travaille. Hier matin, Jean-Louis Borloo, leader du nouveau parti de centre droit, déposait cinq propositions de loi sur le bureau de l'Assemblée nationale dans le cadre de la journée d'initiative parlementaire. «Notre machine est en marche, unie, soudée, heureuse et déterminée», s'est contenté de souligner, sans mentionner les déboires de l'UMP mais avec un grand sourire, l'ancien ministre du gouvernement Fillon. Pour Jean-Louis Borloo, «l'UMP n'échappe pas à la fracture de la société française entre ceux qui sont inquiets des mutations en cours, inquiets devant ces changements et qui veulent plus de frontières dans cette période de crise et ceux qui veulent une France plus ouverte, tolérante, républicaine qui n'a pas peur des autres et pratique la main tendue envers les plus fragiles».
«Idéal». Pas question donc, à l'UDI, de jubiler en se réjouissant des malheurs de son concurrent UMP. Du moins en public. Car en comités restreints, les centristes boivent du petit-lait. «C'est vraiment pour nous le scénario idéal, explique un député UDI. N on seulement le représentant de la ligne la plus à droite l'a emporté, mais les militants ont choisi également la motion la plus à droite. Jamais nous n'aurions osé l'écrire.» «La motion défendue par les centristes de l'UMP a reçu le vote d'un adhérent sur cinq», constate Jean-Christophe Lagarde, numéro 2 de l'UDI.