Fumée blanche rue de Vaugirard... à peine 29 heures après la fermeture des bureaux de vote. Au terme d'une nuit et d'une journée surréalistes de coups de bluff, de recomptages et de conclave au sein de la désormais illustre Cocoe, l'UMP a enfin son président. Jean-François Copé, élu d'un cheveu avec 98 voix d'avance.
C'est Patrice Gélard (photo), président de la commission de contrôle des opérations électorales, qui a annoncé les résultats au siège du parti : 87 388 voix pour Jean-François Copé (50,03%) contre 87 290 à François Fillon (49,97%). Sans contester le score, le perdant a acté, dans une lapidaire déclaration,
«une fracture politique et morale»
au sein du parti, laissant planer le doute sur
«l'avenir de son engagement politique».
Alors que les deux camps ont pointé des «irrégularités» de vote, les membres de la commission qui ont passé la journée enfermés au deuxième étage de l'immeuble avec huit représentants des candidats, ont finalement décidé à l'unanimité de donner les chiffres bruts. «Nous avons maintenu les résultats tels qu'ils nous sont parvenus sans remettre en cause ce que les électeurs avaient choisi», explique Patrice Gélard.
«Je veux à nouveau dire ma très grande reconnaissance à l'ensemble des militants UMP et de celles et ceux qui ont œuvré avec un enthousiasme et une ferveur extraordinaires pour mon élection», a réagi Jean-François Copé au siège. Dimanche à la même heure et dans la même salle de presse, il ava