Les Alpes-Maritimes sont-elles à l’UMP ce que les Bouches-du-Rhône sont au Parti socialiste ? Une fédération qui fait l’élection, et parfois les malversations ? Le département d’Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, se retrouve au centre de la crise UMP, les partisans de Jean-François Copé, minoritaires (environ 40% contre 60), dénonçant plusieurs fraudes.
Poids lourds. Déjà, la campagne avait été vive. Président du conseil général, le député Eric Ciotti s'était d'emblée rangé sous la bannière de François Fillon. Christian Estrosi, président du comité départemental, lui avait emboîté le pas. Sur le tard. Une fois les sondages décantés. Puis, pour faire oublier son retard à l'allumage, l'ex-sarkozyste de choc avait redoublé d'agressivité à l'encontre de Jean-François Copé. Lequel avait le plein soutien de sa secrétaire départementale, la députée Michèle Tabarot. Adhérente de la première heure de Génération France, club de l'ancien maire de Meaux, elle n'avait pas hésité.
Les Alpes-Maritimes comptent parmi les quatre principales fédérations UMP (15 286 militants inscrits hier). Avec Ciotti et Estrosi derrière lui, Fillon pouvait espérer faire le plein de suffrages. Sauf que Tabarot n’a pas laissé le champ libre aux deux poids lourds du département. Elle a fait venir Copé quatre fois et mobilisé les militants. Très vite, ses partisans ont évoqué le risque de fraudes. Ils ont demandé des huissiers, que Christian Estrosi a acceptés, et qui n’ont pa