Après le report du droit de vote des étrangers, c'est au tour de la promesse du mariage pour tous de se voir écornée par François Hollande. Hier, devant le congrès de l'Association des maires de France (AMF), le chef de l'Etat a fait une concession à la droite en reconnaissant une «liberté de conscience» aux élus qui refuseraient de marier deux personnes de même sexe : «Les maires sont des représentants de l'Etat et ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer. Mais des possibilités de délégation [d'un maire à ses adjoints ndlr] existent, elles peuvent être élargies.» Répondant à Jacques Pélissard, le président (UMP) de l'AMF, qui l'avait interpellé quelques minutes auparavant en évoquant «le respect des consciences des maires»,Hollande est sorti de son discours pour faire cette étrange improvisation : «La loi s'applique pour tous dans le respect néanmoins de la liberté de conscience.» Une sortie qui a pris ses plus proches collaborateurs par surprise.
Après cette intervention, son entourage a tenté d'en atténuer les contours, sans pour autant contredire les propos présidentiels. «Ce n'est pas du tout un recul, défend un conseiller. C'est normal que l'Etat écoute. Une réforme, ce n'est pas fait pour cliver. Avant l'examen de la loi devant le Parlement [le 29 janvier, ndlr], on a le temps de la concertation et de l'amélioration». L'objectif serait-il de créer un droit d'exercer sa liberté de conscience relatif au m