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Libération
Les nouveaux visages de l'Assemblée (9)

Marie-Françoise Bechtel, l'Etat d'âme

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Toutes les semaines, Libération.fr dresse le portrait d'un des 217 primodéputés. Aujourd'hui, l'élue chevènementiste de l'Aisne, ancienne directrice de l'ENA, et désormais vice-présidente de la commission des Lois.
(Photos Reuters et AFP)
publié le 20 novembre 2012 à 13h18
(mis à jour le 20 novembre 2012 à 15h05)

Novice au Palais Bourbon, Marie-François Bechtel est pourtant plus expérimentée que nombre de ses collègues parlementaires. Si la députée apparentée socialiste de l’Aisne n’a fait son entrée à l’Assemblée nationale qu’au mois de juin, grâce au soutien du PS dès le premier tour et après deux échecs en 1997 à Paris puis dix ans plus tard dans l’Indre, la numéro 2 du MRC (Mouvement républicain et citoyen) de Jean-Pierre Chevènement a déjà, à 66 ans, une longue carrière dans la fonction publique derrière elle. Aujourd’hui vice-présidente de la Commission des lois de l’Assemblée, elle est rapporteur du projet de loi relatif à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme.

De son enfance dans les Pyrénées-Atlantiques, où elle a vécu jusqu'à ses 17 ans, la volubile Marie-Françoise Bechtel a gardé un accent chantant et une certaine propension à parler avec les mains. Mais cette agrégée de philosophie adepte de la dialectique hégelienne, que «rien ne prédestinait» selon elle à faire de la politique, n'est pas du genre à se laisser emporter par l'ivresse des mots. «Elle parle beaucoup mais reste toujours d'une grande rigueur intellectuelle, confie admiratif un de ses collègues de la commission des Lois. C'est tout à son honneur même si ça la rend parfois un peu rigide.» A l'instar de Jean-Pierre Chevènement, son mentor en politique, «un des rares à avoir développé une pensée sur la durée, sans tomber dans le conformisme du modernisme», apprécie Bech