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Libération

Un lendemain qui décante

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Malgré quelques sorties sécessionistes, les fillonistes ont vite renoncé à l’épreuve de force.
publié le 20 novembre 2012 à 22h16

Une droite coupée en deux, dans les urnes comme à l’Assemblée nationale. Hier matin, au lendemain de la défaite, une soixantaine de parlementaires fillonistes se sont réunis autour de l’ancien Premier ministre. Les ténors de l’opposition sont là : Bernard Accoyer et Gérard Larcher, François Baroin, Eric Woerth et, bien sûr, le trio Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Eric Ciotti. François Fillon s’explique sur sa décision de ne pas contester l’élection de Jean-François Copé : la justice est trop longue et les instances de recours du parti sont toutes sous contrôle du nouveau président.

De retour de circonscriptions, de nombreux députés ont été témoins de troublantes irrégularités. «Copé est un président par procuration», conclut l'un d'eux, soulignant le taux anormalement élevé de procurations dans de nombreux bureaux fillonistes. Plusieurs élus commentent, exaspérés, les prestations télévisées des partisans de Copé, notamment de Guillaume Peltier.

Que faire ? Créer un parti ou un groupe parlementaire dissident ? Ces hypothèses ne seront pas retenues. C'est au sein de l'UMP que les fillonistes veulent s'organiser. Fillon adresse à tous ses soutiens un message les invitant à «avancer sans rancune ni déception», en préservant «l'unité» du parti.

«Grotesque». En sortant de cette réunion, Wauquiez assure qu'il n'a «pas envie d'ajouter la division à l'indignité». Ciotti, le directeur de campagne, qualifie de «grotesque»