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Récit

Hollande : la liberté de s’embourber

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Le Président et le gouvernement ont patiné hier autour de la «liberté de conscience» concédée aux maires sur le mariage gay. Avant de faire marche arrière.
Paris, le 15 novembre 2012. Place de l'Hôtel de Ville. "Kiss-in"géant pour lutter contre l'homophobie et rassemblement pour "Un mariage pour tous". COMMANDE N° 2012-1476 ACCORDWEB (Bruno CHAROY)
publié le 21 novembre 2012 à 22h16

(Le «Kiss-in» géant organisé à Paris, place de l’Hôtel deVille, le 15 novembre. Photo Bruno Charoy pour Libération)

Opération «Restore Hollande» au sommet de l'Etat. Hier, la majorité et le gouvernement se sont démenés pour tenter de faire oublier l'énorme boulette du Président, lâchée la veille, en plein Congrès de l'Association des maires de France (AMF), où il avait évoqué la «liberté de conscience» pour les maires qui refuseraient de marier deux personnes du même sexe.

En milieu d'après-midi, François Hollande s'est finalement résolu à éteindre lui-même l'incendie en recevant fissa l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) qui avait le matin même annoncé rompre ses relations avec l'exécutif en signe de protestation. A l'issue d'un entretien de quarante minutes, le porte-parole de l'association, Nicolas Gougain, ressortait «soulagé mais déterminé» : «Il n'y aura pas de liberté de conscience dans le projet de loi sur le mariage pour tous qui sera présenté.» Et d'ajouter que le Président en personne avait reconnu que le terme de «liberté de conscience» n'était pas «approprié». Retour sur une entreprise de déminage massive.

La tête ailleurs. Il est 9 heures rue de Solférino, au siège du PS. Exceptionnellement, le bureau national s'est réuni hier matin au lieu de mardi soir pour permettre aux maires d'aller voir Hollande au congrès de l'AMF… Jean-Christophe Cambadélis dégaine le premier, prévenant que la sortie du Présiden