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Libération

La première victoire du social libéralisme

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publié le 21 novembre 2012 à 19h02

En dégradant la note de la France, en lui retirant son précieux triple A, comme l'avait déjà fait Standard and Poor's en janvier, l'agence de notation Moody's fait donc plus confiance au diagnostic alarmiste que The Economist porte théâtralement cette semaine sur notre pays qu'au volontarisme optimiste exprimé par François Hollande tout au long de sa récente conférence de presse. Il faut reconnaître que Moody's et The Economist ne manquent pas d'arguments. La croissance française stagne et les perspectives pour 2013 sont pires. Son commerce extérieur est lourdement déficitaire, son endettement dépasse maintenant la barre redoutable des 90 %. Les dépenses publiques atteignent 57 % du PIB, un record qui n'est dépassé que par le Danemark. Pire : l'efficacité de ces dépenses publiques ne cesse de diminuer au fur et à mesure qu'elles s'alourdissent. Notre célèbre système de santé se détériore, notre Education nationale est de plus en plus mal notée dans tous les classements internationaux. La fiscalité française est la plus lourde et la plus complexe des pays de l'euro. Les Français entrent (malgré eux) plus tard que les autres sur le marché du travail et en sortent plus tôt. Ils vilipendent les grandes entreprises du CAC 40 mais leurs PME n'atteignent pas la taille suffisante. La Recherche manque de moyen. Il n'est donc pas compliqué de peindre l'économie française en noir.

Mais c’est à la fois réducteur et dépassé. La France ne manque pas d’atours avec sa démog