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Libération

Les socialistes sourient tout en craignant le pire

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Une explosion de l’UMP profiterait avant tout au Front national.
publié le 21 novembre 2012 à 22h26

Sous cape, ils en rient. «Là, honnêtement, ils surpassent le congrès de Reims. Je crois que je peux enfin poser un week-end», glisse le conseiller d'un ministre en observant la droite se déchirer dans les couloirs de l'Assemblée. Mais, pour l'avoir vécu en 2008, les socialistes ne crient pas victoire devant l'engloutissement de l'UMP dans sa guerre des chefs. La droite empêtrée dans sa bataille de succession, «cela peut provisoirement alléger notre tâche, mais on ne peut pas s'en réjouir, martèle Thierry Mandon, porte-parole des députés PS. Quelle que soit l'issue finale, leur état de division sera tel que tout sera prétexte à se différencier entre eux. Ils n'auront pas d'oreille pour le pays. Ce n'est pas bon pour la démocratie». Comme un avant-goût des semaines voire des mois à venir, les bancs de droite étaient d'ailleurs totalement vides lors du discours du président italien, Giorgio Napolitano, hier après-midi - une «honte» dixit le député des Français de l'étranger Pouria Amirshahi.

Ces dernières semaines, tout en s'opposant en bloc au premier budget du quinquennat, solennellement adopté mardi, certains élus de l'UMP ont fait entendre une petite musique différente. S'abstenant sur les emplois d'avenir ou acceptant la suppression du conseiller territorial. Et certains responsables de la majorité rêvaient d'une construction type union nationale sur le «pacte de compétitivité», dont l'Assemblée se saisira finalement dès le 3 décembre. Ju