Les secousses des dernières 48 heures n'étaient que des prémices. C'est hier, en début d'après-midi, que la droite a vraiment pris feu. Entre fillonistes et copéistes la guerre est déclarée. Plus de compromis possible : si l'un des deux camps ne capitule pas, la scission de l'UMP paraît inévitable. Alors qu'il avait «pris acte» de l'élection de dimanche, François Fillon s'est invité hier soir au 20 heures TF1 pour expliquer qu'il ne pouvait accepter que Jean-François Copé reste président de l'UMP. Cause de ce revirement : l'oubli - «si c'est un oubli» - de trois fédérations d'outre-mer lors des opérations de dépouillement (lire page 4). Fillon assure qu'il n'est plus candidat. Il en appelle à Alain Juppé et menace, s'il n'est pas entendu, de saisir la justice. Une bombe atomique. «Je ne peux imaginer qu'il aille jusqu'à une telle extrémité», réplique Copé, quelques minutes plus tard, sur France 2. Il invite son rival à «retrouver de la hauteur» et à «accepter les résultats proclamés». Mais ne donne aucune explication sur «l'oubli» des militants d'outre-mer.
Juste avant l'intervention des deux concurrents à la télévision, sur Twitter, Alain Juppé avait soufflé le chaud et le froid : «Un appel m'a été lancé pour organiser une médiation. J'y suis prêt à la condition absolue qu'elle se fasse avec l'accord et la collaboration des deux parties. Cette condition n'est à l'évidence pas remplie aujourd