Qu'on ne se méprenne pas : le titre de cette chronique ne suggère pas, de son auteur, un prurit néobonapartiste, non plus qu'un propos lamentablement péri-sexiste. Le 18 Brumaire de la semaine, c'est évidemment le coup d'Etat de Jean-François Copé proclamant dimanche dernier 18 novembre, à 23 h 31, son empire sur le parti UMP. Ainsi Bonaparte, le 9 novembre 1799, renversa-t-il le Directoire, et ainsi Louis Napoléon annonça-t-il la fin de la IIe République le 2 décembre 1851. De cet épisode, Karl Marx tirera l'année suivante son 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte dans lequel il observera fameusement : «Hegel remarque quelque part que tous les grands faits et les grands personnages de l'histoire adviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première comme tragédie, la seconde comme farce.»
Du siège de l'UMP, Copé est sorti lundi soir président, par la farce des calculettes et d'une manœuvre entamée la veille lors d'un bluff affligeant de maladresse auquel Fillon avait servi une réplique pathétique d'indigence. Qu'on ne se méprenne pas : je n'y avais pas de favori. Quant au discours éditorialisé en boucle selon lequel, de Copé et de Fillon, le premier serait le méchant et le second, le gentil, il ne m'a toujours pas convaincu. Certes, les pains au chocolat du maire de Meaux, mais le ministère de l'Identité nationale, c'était bien sous Fillon, non ? Ainsi que l'un et l'autre le répétaient lors de leur débat télévisé du 25 octob