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Libération

Nicolas Sarkozy entendu, l’UMP un poil tendue

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L’ex-président, interrogé pendant douze heures par le juge Gentil, est sorti comme témoin assisté. Statut qui laisse planer des doutes sur son avenir judiciaire.
Nicolas Sarkozy accompagné de son avocat Thierry Herzog à la sortie du Palais de Justice de Bordeaux le 22 novembre. (Photo Regis Duvignau. Reuters)
publié le 22 novembre 2012 à 23h36

Bordeaux, capitale des mauvais jours pour l'UMP. En début d'après-midi, la ville a été le théâtre d'une conférence de presse d'Alain Juppé, dernier recours d'une droite défaite. «Le meilleur d'entre nous» a accepté de présider une commission pour départager François Fillon et Jean-François Copé dans le feuilleton à rebondissements illimités qui déchire la fédération depuis ce week-end.

Nicolas Sarkozy, lui, est resté dans le bureau du juge d’instruction Bordelais Jean-Michel Gentil jusqu’à 21 h 30. L’ex-chef de l’Etat a été entendu lors d’une audition fleuve de près de douze heures dont rien n’a filtré, et dont il est ressorti sous le statut de témoin assisté, selon son avocat Thierry Herzog. Une demi-victoire pour Nicolas Sarkozy : il avait été convoqué par le magistrat Bordelais en vue de sa mise en examen pour abus de faiblesse dans le cadre du dossier Bettencourt. Le statut de témoin, moins plombant pour son avenir politique, lui permet d’avoir accès à la procédure mais ne préjuge pas de son avenir judiciaire. Jusqu’au terme de l’enquête, le magistrat peut décider de le mettre en examen. En tout cas, Nicolas Sarkozy devra répondre dans les prochaines semaines à d’autres convocations.

Billets. Après deux ans d'instruction, le magistrat bordelais (qui a hérité du dossier en novembre 2010, après son dépaysement de Nanterre et des mains du juge Courroye), Jean-Michel Gentil soupçonne Nicolas Sarkozy de financement illicite de sa campagne présidentiell