Voter blanc n'est plus nul. Hier, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité des 90 députés présents le texte défendu par François Sauvadet, député UDI de Côte-d'Or. Une proposition de loi déposée dans le cadre des journées d'initiative parlementaire. Désormais, les bulletins blancs seront comptabilisés séparément des nuls. «C'est une avancéequi ne figurait pas dans les propositions de modernisation de la vie publique de Lionel Jospin mais qui y contribue pourtant, s'est félicité Sauvadet. Cette mesure marque le respect pour l'électeur qui s'est déplacé pour voter mais qui ne se reconnaît pas dans l'offre politique.»
Objet d’un comptage à part, le nombre de bulletins blancs figurera donc dorénavant officiellement sur une ligne particulière du procès-verbal d’élection. Dans cette logique, les enveloppes vides seront également considérées comme des votes blancs.
Si les électeurs peuvent maintenant voter blanc avec l’assurance que leur expression sera vraiment quantifiée, ils ne peuvent pas encore élire ce monsieur blanc. Ces votes ne seront pas recensés dans les suffrages exprimés. «Lors de la dernière présidentielle, il y a eu plus de 2 millions de bulletins blancs ou nuls, les compter comme suffrages exprimés aboutissait à l’élection du président de la République à une majorité relative. Ce qui n’est pas conforme à la Constitution», explique Sauvadet.
L’ancien ministre de la Fonction publique a amendé son propre texte pour permettr