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Libération
Reportage

A Béziers, le FN fait son beurre sur le dos de l’UMP

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L’extrême droite tente de profiter du psychodrame à droite lors d’une législative partielle dans l’Hérault.
L'université d'été du FN en septembre 2012. (Photo Stephane Mahe. Reuters)
publié le 23 novembre 2012 à 22h26
(mis à jour le 25 novembre 2012 à 10h30)

«Encore ! C'est si bon…» Le Front national adore le psychodrame de l'UMP. «Tricheurs un jour, tricheurs toujours», se délecte France Jamet, au milieu de militants dans sa permanence électorale de Béziers. La candidate frontiste à l'élection législative partielle de la 6e circonscription de l'Hérault, qui se tiendra les 9 et 16 décembre, a vite trouvé le thème central de sa campagne. Ce sera haro sur l'UMP, qui «montre son vrai visage dans cette bataille d'ego et ne pense qu'à ses petits pouvoirs quand tant de Français souffrent». Le parti d'extrême droite a décidé de faire de cette bataille un test national, symbole de sa capacité à substituer son offre politique à celle «d'une UMP décrédibilisée». La députée Marion Maréchal-Le Pen est attendue fin novembre, Louis Alliot, numéro 2 du FN et compagnon de Marine Le Pen, va s'impliquer fortement et la patronne du Front pourrait, elle aussi, faire le déplacement.

Triangulaire. Sur ce territoire qui englobe Béziers, des villages viticoles et caresse le bord de mer, Marine Le Pen a viré en tête devant Nicolas Sarkozy et François Hollande lors du premier tour de la présidentielle. La communauté pieds-noirs est importante, le chômage 5 points plus élevé que la moyenne nationale, et la paupérisation d'une partie de la population s'aggrave. Aux législatives, une triangulaire FN-UMP-PS avait été fatale au député sortant, Elie Aboud (UMP), battu de 10 voix par la socialiste D