Il n'a jamais reçu un seul centime des Bettencourt et ne s'est jamais aperçu de l'état de faiblesse de l'héritière de L'Oréal. D'après les premiers extraits des PV d'audition révélés hier soir sur le site web du quotidien Sud Ouest, Nicolas Sarkozy a clamé jeudi, sans surprise, son innocence devant les juges, et tenté de balayer les soupçons concernant un possible financement illicite de sa campagne en 2007. A l'issue de l'interrogatoire de près de douze heures, Nicolas Sarkozy n'a pas écopé d'une mise en examen mais a été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Son horizon judiciaire n'est cependant pas encore dégagé.
Comment s’est déroulée l’audition ?
«En trente-six ans de vie politique, c'est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d'instruction, c'est une épreuve», a lâché Sarkozy au juge Gentil. Pendant près de douze heures d'interrogatoire - la pause déjeuner a duré un quart d'heure -, il aurait ensuite répondu à toutes les questions du magistrat. La famille Bettencourt a t-elle financé sa campagne en 2007 ? «Je connais les Bettencourt depuis vingt-huit ans, et j'en ai 57. J'ai fait cinq campagnes municipales à Neuilly : ils ne m'ont jamais donné un sou, et je ne leur en ai jamais demandé.» A-t-il constaté l'état de faiblesse de Liliane Bettencourt, lors de leurs rencontres ? «Quand je la vois, je n'aperçois aucun signe apparent de cela. Elle est bien habillée, elle ne bégaie p