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Il y a dans ce parti une fracture...

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Après une semaine de jeu de massacre et de radicalisation, quatre dénouements s’offrent à l’UMP. Et il n’y aura pas de happy end.
publié le 23 novembre 2012 à 22h26

Un compromis ? Les responsables de l'UMP ne semblaient guère y croire vendredi, au cinquième jour d'une crise d'une intensité inouïe. La scission du parti n'est plus seulement une hypothèse de travail agitée par des Cassandre qui jouent à se faire peur. Fillonistes et copéistes se sont envoyé des accusations si graves que toute réconciliation est devenue impossible. Même l'intervention du fondateur de l'UMP, Alain Juppé, vieux sage de la droite appelé en renfort, ne suffit pas à calmer le jeu. Sans craindre de brouiller une image dont les enquêtes récentes notent une sensible dégradation, François Fillon rend coup pour coup. Après avoir parlé, lundi soir, d'une «fracture morale et politique» entre les deux camps qui s'opposent à l'UMP, il a porté vendredi un jugement accablant sur les méthodes de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP depuis novembre 2010 : «Je veux dire qu'un parti politique, ce n'est pas une mafia.»

La veille, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux avait publiquement dénoncé «les turpitudes» du camp Fillon.

Sous la mitraille, les moins défaitistes se cherchent des raisons d'espérer. «On a peut-être affaire aux ultimes poussées de fièvre qui accompagnent le début du traitement», tente de positiver, sans trop y croire, l'ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand. Au terme de cette folle semaine, les leaders de la droite s'interrogeaient sur ce que pourrait réserver la prochaine. Aucune de