Présent aujourd'hui sur le projet de site de l'aéroport du grand-ouest pour soutenir les occupants, le sénateur EE-LV Ronan Dantec est vice-président de la commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l’aménagement du territoire au Sénat. Détracteur du projet de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), il connaît très bien le dossier: il a été, de 2001 à 2011, adjoint à l’environnement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, premier défenseur de NDDL, lorsqu’il était maire de Nantes... Entretien.
La nouvelle évacuation ce matin par les forces de l'ordre, plus d'un mois après la première intervention musclée, vous surprend-elle ?
Oui, et c'est extrêmement décevant. On pensait que le gouvernement apporterait une autre réponse à la mobilisation, samedi 17 novembre, de 40 000 personnes qui ont pour la plupart voté à gauche. Cette opération policière massive réduit les possibilités de dialogue et ne va pas dans le bon sens. Tout le monde a montré sa détermination sur le sujet. Les opposants en étant jamais aussi nombreux; les promoteurs du projet et les forces de l'ordre. Un partout, balle au centre. Discutons maintenant, non? On sait désormais que les travaux, s'ils se font, ne pourront débuter au mieux pas avant 2014. Veut-on maintenir sur le site plus de 500 CRS pendant plus un an, avec un cycle de démontage et de réoccupation dans la foulée, plus d'un an de polarisation entre gendarmes et manifestants? Ce n'est pas raisonnable politiquement.
Manuel Valls, ministre de l'intérieur, parle au sujet des occupants du site, d'un «kyste» qu'il serait «hors de question de laisser s'installer»...
Ce genre de surenchère ne mène