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Libération
Récit

L’impossible médiation d’Alain Juppé

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Arbitre du duel, il devrait recevoir Copé et Fillon dimanche.
publié le 23 novembre 2012 à 22h26

La médiation est un art difficile. Surtout quand les belligérants n’entendent pas déposer les armes. Alain Juppé, chargé de résoudre la crise à l’UMP, a commencé à en faire l’expérience vendredi. De sa ville de Bordeaux, le premier président de l’UMP a fixé, en fin de matinée, les conditions de sa mission d’une manière qui ne souffrait pas la discussion. Du style à prendre ou à laisser. Si François Fillon prend tout, Jean-François Copé, lui, en laisse des bouts…

«Condition forte». Aux alentours de midi, Alain Juppé explique qu'il se donne quinze jours et qu'il entend mettre sur pied une structure de cinq personnes : lui-même, deux membres non-alignés et désignés par lui, et un représentant nommé par chaque candidat. En attendant, le maire de Bordeaux demande que la commission des recours de l'UMP, prévue par les statuts et présidée par le copéiste Yanick Paternotte, ne se réunisse pas tant qu'il n'aura pas entamé sa médiation. «J'en fais une condition forte», insiste l'ex-Premier ministre. Mais surtout, Alain Juppé réclame que les membres de cette commission ayant pris partie pour l'un ou l'autre camp «se déportent», c'est-à-dire s'abstiennent de siéger. Il demande également à rencontrer les deux rivaux avant dimanche soir. «Si on n'arrive pas à un accord, on n'arrive pas à un accord. Et si François Fillon et Jean-François Copé ne sont pas disponibles avant dimanche soir, j'en tirerai les conclusions», a-t-il menacé. Il souhai