La commission nationale des recours de l’UMP, qui se réunit dimanche, est l’instance interne chargée de trancher les litiges électoraux, composée de neuf membres élus par le conseil national du parti.
Au cours de la campagne pour la présidence de l’UMP, plusieurs de ses membres ont pris position en faveur de l’un ou l’autre des deux prétendants: or les fillonistes l’accusent d'être en majorité pro-Copé, à commencer par son président.
Ils mettent également en avant les démêlés judiciaires de ce dernier, Yanick Paternotte, qui attend son jugement le 13 décembre dans une affaire d’abus de faiblesse pour laquelle le parquet de Nanterre a requis sa condamnation et une peine d’inéligibilité.
Dès lors, les fillonistes veulent que la médiation sous la houlette d’Alain Juppé décide en dernier ressort du résultat pour l'élection à la tête de l’UMP.
Les copéistes, en revanche, mettent en avant l’impératif de respect des statuts du parti. Ils veulent faire de cette commission nationale des recours l’instance décisionnaire. La médiation de M. Juppé viendrait simplement en garantir la transparence.
Les neuf membres de la commission:
- Le président: Yanick Paternotte, ancien député du Val d’Oise, a pris publiquement position en faveur de M. Copé.
- Fabienne Labrette-Ménager, ancienne députée de la Sarthe, a déclaré vendredi avoir soutenu M. Fillon lors du scrutin.
- Monique Robineau, conseillère régionale PACA, a signé un appel de femmes à voter pour M. Copé.
- Isabelle Vasseur, ex-députée de l’Aisne, secrétaire nationale de l’UMP,