Dans sa forteresse assiégée, Jean-François Copé a de nouveau été proclamé, hier, président de l’UMP. De leur côté, les assaillants ne lâchent pas prise. Ils espèrent le renfort décisif de Nicolas Sarkozy. Lequel serait favorable à l’organisation d’un nouveau vote. Une catastrophe pour le député-maire de Meaux.
Les fillonistes ont choisi la stratégie de la riposte graduée et lancent méthodiquement leurs coups de boutoirs : menace de scission au Parlement, recours en justice pour obtenir la saisie du matériel électoral, révélations accablantes du trésorier démissionnaire de l'UMP (lire page 14), mise au jour d'une collecte «industrielle» de procurations de vote en faveur de Copé. Après huit jours de combats et l'échec de la médiation Juppé dimanche, le nouveau président de l'UMP est accablé de surnoms peu flatteurs : on le caricature déjà en Bachar al-Assad, fermé à toute intervention étrangère.
«Affront». L'objectif de ce harcèlement se dessinait hier : les amis de l'ex-Premier ministre veulent obtenir l'organisation de nouvelles élections et la mise en place d'une direction provisoire. «La démocratie interne a été bafouée, le seul moyen de laver cet affront est d'organiser un nouveau scrutin exemplaire», assure le porte-parole de Fillon, Eric Ciotti. Si le «président proclamé» ne lâche pas prise, Fillon serait, selon ses proches, «absolument déterminé à recourir à l'arme ultime» : une procédure judiciaire aux conséquences dé