Pas un divorce juste une séparation de corps. Les parlementaires partisans de François Fillon ont décidé, hier matin, de «faire chambre à part» d'avec les pro-Copé, tout en restant «dans le même immeuble», selon l'expression du député charentais Dominique Bussereau. A l'issue de leur réunion à deux pas de l'Assemblée nationale, plus d'une soixantaine de députés entérinent la création d'un groupe autonome au Palais Bourbon «mais à titre transitoire», prend soin de préciser le député de Paris Jean-François Lamour.
Cran. En franchissant cette ligne rouge, François Fillon et ses troupes veulent imposer une nouvelle élection à la tête de l'UMP. Ils montent d'un cran la pression exercée sur Jean-François Copé, président autoproclamé de l'UMP une troisième fois lundi soir. «Je propose, dans un geste ultime de conciliation, la seule solution qui vaille, la seule solution qui soit sage, efficace et démocratique, je propose de revoter», déclare l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. «Parallèlement à cette demande, je propose aux députés UMP la constitution d'un groupe parlementaire provisoire qui aura pour nom "le Rassemblement UMP". Dès lors qu'une nouvelle élection serait décidée dans la transparence, notre groupe rejoindra le groupe originel de l'UMP à l'Assemblée nationale», précise le rival de Copé à la présidence de l'UMP. «Un dernier geste de conciliation», estime-t-il. Coïncidence pas totalement fortuite, ce nouveau group