«Rassemblement UMP»... Forcément, l'étiquette prête à sourire, de la part des députés fillonistes qui s'apprêtent à quitter le groupe UMP pour fonder leur propre groupe parlementaire. C'est le candidat malheureux à la présidence de l'UMP qui a proposé à ses soutiens, réunis ce matin au Musée social (VIIe arrondissement) de mettre cette menace à exécution si jamais Jean-François Copé refuse de convoquer un nouveau scrutin militant. «Personne n'est aujourd'hui président de l'UMP. L'UMP c'est vous ici sans complexes, nous ne sommes ni vaincus ni muet», a lancé Fillon très applaudi par 120 parlementaires debout. Le principe d'un référendum sur l'opportunité d'un nouveau vote, s'il est accepté par les deux camps, ne suspend en rien l'initiative filloniste, tant les conditions posées par les deux camps apparaissent inconciliables.
Un groupe provisoire?
La création du groupe filloniste, évoquée depuis mercredi dernier lors de la précédente réunion de ses soutiens au Musée social, est conditionnée à l'organisation d'une autre élection. Une solution qui a été réclamé par le camp de l'ex-Premier ministre avec d'autant plus de vigueur que Nicolas Sarkozy lui-même aurait plaidé en ce sens. Si les adhérents retournent aux urnes, fin de la scission. Le nouveau groupe sera «dissous dès qu'un nouveau vote aura lieu», a proposé Fillon