Arnaud Montebourg a le sens du timing. A quelques heures de l'ouverture du «débat national sur la transition énergétique» ce matin, le ministre du Redressement productif a remis une pièce dans la machine à gaz de schiste. Qu'il vaudrait «mieux produire ici si nous l'avons, que l'importer». Et de défendre au nom du «bon sens» la recherche d'une «nouvelle génération de technologies propres qui permettraient d'extraire [ces hydrocarbures] sans abîmer» l'environnement puisque la fracturation hydraulique, la seule technique d'extraction à ce jour, est interdite en France par une loi de juillet 2011 adoptée sous la droite.
Du gaz de schiste made in France ? C'est la petite musique que certains sifflotent avec insistance à gauche depuis quelque temps. De Louis Gallois à Michel Rocard - le même qui se battait contre le réchauffement climatique quand il était ambassadeur des pôles - pour qui la France serait «bénie des Dieux» en raison de son sous-sol, en passant par François Hollande, qui a ravi les partisans des gaz de schiste en faisant remarquer, mi-novembre, qu'il ne pouvait pas interdire la recherche sur les alternatives à la fracturation hydraulique.
«Curseur». Mais pour les écologistes, qui ont fait de ce dossier le «curseur inoxydable» d'appartenance à la majorité, le Front de gauche et une partie des socialistes, le seul discours présidentiel qui compte, c'est celui de mi-septembre devant la Conférence environnemen