Le Sénat a rejeté mercredi le premier projet de budget du quinquennat Hollande, qui prévoit 24 milliards d’euros de hausses d’impôts, dont la fameuse taxe à 75%, en votant contre son volet recettes.
Ce rejet «sanctionne les errements budgétaires de ses premiers six mois», a estimé mercredi Jean-François Copé, le président contesté de l'UMP. «Ce vote est la conséquence des louvoiements politiques de François Hollande et de ses promesses de campagne non tenues : sa gauche n'apprécie pas ses revirements et la droite n'acepte pas son manque de courage», ajoute Jean-François Copé dans un communiqué.
Encore une fois, la majorité de gauche sénatoriale, qui n’a que 6 voix d’avance, n’a pas fait bloc, les communistes s’abstenant, ce qui a permis à la droite UMP et UDI-UC centriste de mettre en minorité le gouvernement. Le volet recettes a été rejeté par 165 voix contre 156. Ce rejet équivaut à celui de l’ensemble du projet de loi de finances pour 2013.
Le gouvernement avait demandé une deuxième délibération et un vote bloqué sur la plupart des modifications votées précédemment par les sénateurs, comme la suppression de l'article «pigeons» sur la taxation des plus-values de cessions d'entreprises ou la taxation de l'huile de palme ou de l'aspartam. Il n'a pas été suivi. L'article d'équilibre des finances publiques avait ainsi placé le déficit budgét