La ministre française de la culture, Aurélie Filippetti, a estimé jeudi à Berlin «plus que jamais indispensable de remettre la culture, l'éducation au coeur des priorités de l'Union européenne», alors que la culture est touchée par «une sorte de désamour».
Aurélie Filippetti, en visite à Berlin notamment pour l'ouverture de la 12e semaine du cinéma français, a regretté que l'on ne parle «de l'Europe qu'à travers des chiffres d'endettement, des taux, des ratios dette sur PIB, des mécanismes européens de stabilité». «C'est la salle des machines mais l'idéal européen, ce n'est pas ça, ce sont les échanges entre les étudiants, les projets partagés pour la jeunesse, les échanges d'artistes, la mobilité des travailleurs», a-t-elle ajouté.
A cet égard, elle a évoqué un courrier envoyé par douze ministres
européens de la culture dont son homologue allemand Bernd Neumann (photo Reuters) et elle-même à la commission européenne pour exiger une meilleure prise en compte des questions culturelles. Elle y demande également le maintien en l'état des
«règles actuelles d’aide au cinéma qui fonctionnent très, très bien, et qui encouragent la circulation des oeuvres et les coproductions»
, un système à ses yeux remis en cause par les pistes de réforme envisagées par la commission.