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Libération
Récit

L’UMP de Copé se fissure en son centre

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Droite. La ligne jusqu’au-boutiste du «président proclamé» commence à gêner ses partisans modérés.
Luc Chatel et Jean-François Copé, le 24 septembre 2010 à Biarritz. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
publié le 29 novembre 2012 à 22h41
(mis à jour le 30 novembre 2012 à 10h11)

Ne rien lâcher ? Ou accepter le principe d'un nouveau vote, contrôlé par une commission indépendante ? Deux lignes s'opposent dans le camp de Jean-François Copé. Au nom de la «droite décomplexée», les durs lui demandent de tenir bon en s'accrochant à sa «légitimité» de «président proclamé». Selon eux, il doit laisser les fillonistes partir se dissoudre dans le marais centriste.

A l’inverse, ses amis modérés le supplient de lâcher du lest. La scission leur est insupportable. Principal animateur de la sensibilité libérale dans l’équipe du député-maire de Meaux, Luc Chatel ne supporte plus le jusqu’au-boutisme de son ami Copé. Les deux hommes ont eu, cette semaine, une explication orageuse. Pour lui, comme pour Christian Jacob et de nombreux barons copéistes (Jean-Claude Gaudin ou Jean-Pierre Raffarin), la scission serait d’autant plus absurde qu’il se sent idéologiquement très proche de la plupart des fillonistes.

Partisans. Alors que la guerre ouverte tournait hier à la guerre de tranchées, le député-maire de Meaux semblait plus sensible aux arguments des tenants de la ligne dure, de ceux qui ont tout à perdre. Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président, et Michèle Tabarot, secrétaire générale de l'UMP, doivent tout à Jean-François Copé. Politiquement, ils survivraient difficilement à une remise en cause de l'élection du 18 novembre. Les plus ardents partisans de cette ligne se recrutent parmi les tenants de la ligne droitiè