Menu
Libération

A Borloo, qui élargit son centre

Article réservé aux abonnés
publié le 30 novembre 2012 à 22h14

Officiellement, Jean-Louis Borloo et les responsables de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) affichent des mines de circonstance. Ils compatissent aux malheurs de leur allié naturel, l'UMP. Pas question chez les centristes regroupés derrière l'ancien ministre de l'Ecologie de François Fillon, de se réjouir ouvertement de la crise interne du voisin. «On ne progresse pas sur le malheur des autres», constate, le député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), André Santini. «Nous ne construirons pas sur la faiblesse de l'UMP», abonde Hervé Morin, patron du Nouveau Centre, formation membre de l'UDI.

Mais officieusement… les centristes se frottent les mains. «Chez nous tout va bien», sourit un cadre de l'UDI. La guerre interne à l'UMP libère un espace au nouveau parti. Comme n'a d'ailleurs pas manqué de le souligner Jean-Louis Borloo lors de l'inauguration du siège du parti à Paris, mercredi. «S'il n'y avait pas l'UDI, il n'y aurait pas de force d'alternance sereine en France. Nous incarnons une forme d'opposition respectueuse de chacun. L'avenir nous appartient. Face à la gauche, nous sommes la seule force claire, crédible et sereine», a répété sur tous les tons le président de l'UDI. Qui a toujours affirmé que la formation de centre droit «avait vocation à prendre le leadership» au sein de la coalition avec l'UMP, et ne pouvait donc que profiter de son état de faiblesse. «A condition d'occuper le terrain et de faire