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Libération

UMP, «le Parrain 4»

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publié le 30 novembre 2012 à 19h16

L’UMP a inventé le vote comme atteinte à la démocratie. D’abord par l’élection pour sa présidence où les statuts du mouvement semblent autoriser la tricherie en bande organisée. Ensuite, lorsque Jean-François Copé rejette l’idée de tout nouveau vote, honnête, ce qui ne donne pas une belle idée de sa confiance dans le résultat. C’est comme s’il disait: «Nous sommes ici contre la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes.» Sa grande faute est de ne pas avoir su donner un coup de couteau mortel à son adversaire dans l’obscurité d’un couloir, comme ses grands prédécesseurs, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy (Michel Noir, Alain Carignon ou Dominique de Villepin ont-ils jamais par la suite représenté des adversaires crédibles ?). Jean-François Copé a commis l’erreur impardonnable de ne pas avoir été capable d’achever son adversaire, il n’a pas planté les banderilles comme il faut. L’assassinat doit être clair, net et sans bavure, on n’en parle pas cent sept ans et la petite victime ne la ramène pas devant les caméras. Il doit être surpris par la résistance de François Fillon et se dire : «Pendant cinq ans, on ne l’a pas entendu, il n’a pas bougé une oreille, et maintenant il nous la joue caïd.» De son côté, l’ancien Premier ministre est vraiment mal implanté dans le parti s’il n’a jamais soupçonné une fraude à cette échelle.

L'Union pour un mouvement populaire est devenue la Désunion pour une explosion impopulaire. On comprend mal en quoi Jean-Franço