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Le «sage» Sarkozy dans le viseur de parlementaires socialistes

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UMP, le combat des chefsdossier
En s'investissant dans la crise à l'UMP, l'ancien président de la République manque-t-il au devoir de réserve des membres du Conseil constitutionnel ? Pour la sénatrice Laurence Rossignol et le député Christian Paul, cela ne fait aucun doute.
Nicolas Sarkozy le 9 mai 2012. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 3 décembre 2012 à 14h52

Membre de droit du Conseil constitutionnel, comme tous les anciens présidents de la République, Nicolas Sarkozy peut-il s'investir comme il le fait dans le psychodrame de l'UMP? Par exemple en posant un ultimatum aux deux protagonistes de ce pugilat ou, comme la semaine dernière, en déjeunant avec François Fillon. Pour la sénatrice Laurence Rossignol (PS), qui s'en était déjà émue la semaine dernière, comme pour son collègue de l'Assemblée Christian Paul (PS), la réponse est non et devrait pousser l'ex-chef de l'Etat à renoncer à ses fonctions rue de Montpensier. Les deux parlementaires viennent d'ailleurs de saisir par lettre (voir document ci-dessous) les présidents de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et du Sénat, Jean-Pierre Bel, pour qu'ils se tournent vers Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel.

«Nous souhaiterions que vous saisissiez, dans les meilleurs délais, le président du Conseil constitutionnel de cette situation fort préjudiciable au fonctionnement de nos institutions», écrivent-ils dans une lettre rendue publique ce lundi. Pour eux, «aucun doute n'est possible: un membre du Conseil constitutionnel s'implique activement dans les affaires internes d'un parti politique»