Mais que peuvent-ils bien se dire ? Vers 12 h 30, hier, cela fait près d'une heure que Jean-François Copé et François Fillon se sont enfermés à l'Assemblée nationale, dans le bureau de l'ancien Premier ministre. Un petit miracle après deux semaines de combats d'une violence rare. Sur le pied de guerre jour et nuit depuis le vote fatidique du 18 novembre, les lieutenants des deux rivaux attendent avec anxiété la fin de cet entretien. Pour la première fois depuis le début de la crise, ils sont devenus de simples spectateurs et ne savent rien des éventuelles concessions lâchées à l'adversaire. Les deux rivaux négocient en tête à tête, sans intermédiaire. Ils sont d'accord sur un principe : il faut «redonner la parole aux militants». Mais ils divergent totalement sur la mise en œuvre de ce principe. Le député de Paris a indiqué dimanche à Royaumont (Val-d'Oise) qu'il souhaitait qu'un nouveau vote soit organisé dans un «délai raisonnable»,c'est-à-dire dans les trois mois, précise son entourage. De son côté, le député de Seine-et-Marne a estimé qu'un nouveau scrutin ne pouvait être organisé avant les élections municipales du printemps 2014. Inacceptable pour les fillonistes. Selon eux, le vote du 18 novembre est entaché de trop d'irrégularités - l'ancien Premier ministre a parlé de «fraude industrielle» - pour que Copé puisse se prévaloir de la moindre légitimité.
Discrétion. Après une heure de huis clos, Copé et Fillon se contentent de s